L’Alimentation cétogène Low Car High Fat

Alimentation “LCHF”: le régime
qui prévient les maladies

Par quelque côté que l’on aborde le sujet, il en ressort toujours une constante: le sucre, sous toutes ses formes et de toutes les manières, est l’ennemi de la santé!

 

Que l’on aborde ou non le sujet en termes de régimes, la conclusion est rapide et simple: Moins l’on avale de sucre de produits sucrés ou de farineux, et mieux l’on se porte! Vu les effets négatifs de la glycémie, il s’agit donc de vivre sans sucre.

 

Le régime Atkins a été l’un des premiers à tracer la voie. Comportant au départ quelques outrances, il a dû être adapté par la suite, mais le principe de départ était bon: limiter les glucides au maximum !

 

Aujourd’hui, l’on parle surtout d’«alimentation cétogène». C’est juste une expression scientifique pour dire que l’on oblige le foie à fabriquer – en particulier pour le cerveau – à partir de la graisse le «carburant» (les cétones) qui n’est plus fourni par le glucose. C’est excellent pour le corps!

Le régime cétogène se caractérise par l’apparition de corps appelés «cétones» dans le sang et les urines. Le foie produit des cétones à partir des matières grasses à chaque fois que l’organisme a jeûné durant plus d’une journée, ou qu’il a absorbé une quantité suffisante de calories issues de matières grasses sans que celles-ci ne soient accompagnées de glucides.

 

L’on parle aussi d’«alimentation LCHF». «LCHF» est juste un sigle anglais qui veut dire: «Low Carb High Fat». Autrement dit, en français: «Bas{se teneur en} Carbone, Haut{e teneur en matières} Gras{ses}».

 

Qu’il s’agisse de perdre durablement du poids, de combattre les effets de l’âge, ou de combattre le diabète, l’Alzheimer ou même le cancer: les bienfaits de l’alimentation cétogène ou LCHF[1] sont aujourd’hui largement confirmés.

Certes l’on peut déjà manger moins pour manger sain et vivre longtemps, mais là n’est peut-être pas le plus important. Le régime cétogène consiste, quant à lui, certes, à modérer son apport en protéines, mais surtout à fortement limiter les glucides, tout en compensant par une augmentation des apports en lipides.

 

De façon concrète, notamment s’il s’agit de perdre sa graisse abdominale et de faire baisser son taux de triglycérides, l’on passe d’une assiette composée de 55 % de glucides à seulement 5 ou 10 % de glucides. Cet important changement fait sortir de nos cuisines les cinq P: la pomme de terre, les pâtes, les pizzas, les pâtisseries et aussi le pain (surtout le pain blanc!), et aussi le riz (surtout le riz blanc!). Bien évidemment, toutes les sucreries en tous genres sont complètement exclues. Par conséquent, c’est du «{zér}o sucre ajouté»!

Il est donc déjà important de connaître les aliments à fort indice glycémique et de les éviter.

 

Plus précisément, l’objectif de cette nouvelle répartition alimentaire est de faire baisser au maximum le taux de sucre dans le sang (ce que l’on appelle la glycémie) et de le maintenir à ce niveau. Avec cette glycémie basse, la production d’insuline est autoactivement réduite. L’on peut alors se retrouver dans un état dit de «cétose nutritionnelle» caractérisé par des stocks de glycogène bas et, en compensation, une production par le foie de «corps cétoniques», qui favorise la perte de poids, le renversement du diabète de type 2, mais aussi la lutte contre le cancer ou les maladies neurodégénératives.

 

Au XIXème siècle déjà, l’on traitait le diabète – qui, à l’époque, était rare – avec une alimentation très pauvre en glucides. Des cures de jus de légumes non sucrés ou peu sucrés peuvent aussi en venir à bout. Le cru aussi contribue à guérir le diabète. Les cures de jus peuvent aussi venir à bout de l’hypertension. Pour la perte de poids, c’est la pomme de terre que l’on retirait des menus, pas les graisses.

La découverte du siècle c’est que ce ne sont pas les graisses qui font grossir mais les glucides. Il est donc possible de mincir avec un régime sans glucides ou avec peu de glucides. Le faible taux de glucides absorbés évite aussi le préjudiciable phénomène de la glycation (ou “caramélisation”)

 

Le Docteur Robert Atkins a popularisé ce régime dans les années 70/80. Son approche, à l’époque controversée, a, depuis lors, été affinée, notamment par les Docteurs Volek, Phinney et Westman. Enfin, depuis le tournant du millénaire, le régime se répand progressivement en différents pays de la planète. Même le riz est en train de perdre au Japon sa place de base de l’alimentation. C’est ce qu’il faut savoir lorsque l’on souhaite mincir naturellement.

Selon le Docteur David Ludwig, la cause de l’obésité et du surpoids, ce sont les régimes pauvres en graisses et riches en glucides.

 

A l’appui de cette façon de voir, il y a la publication, le 29 aout 2017, dans le célèbre journal médical anglophone «The Lancet» d’un nouveau volet de l’étude «PURE», dirigée par lui, a fait l’effet d’un pavé dans la mare, en faisant voler en éclat toutes les actuelles recommandations nutritionnelles officielles. Cette publication marque un important tournant dans la position officielle et se résume à cette conclusion:

 

«L’apport élevé en glucides a été associé à un risque plus élevé de mortalité totale, alors que la graisse totale et les types individuels de graisse étaient liés à une mortalité totale plus faible. La graisse totale et les graisses ne sont pas associées à une maladie cardiovasculaire, à un infarctus du myocarde ou à une mortalité par maladie cardiovasculaire, tandis que les graisses saturées ont une association inverse avec un accident vasculaire cérébral. Les directives alimentaires mondiales devraient être reconsidérées à la lumière de ces résultats.»

 

En d’autres mots, ce n’est rien d’autre qu’un complet demi-tour, une complète révolution dans les cuisines et les salles à manger!

 

Des centaines de chercheurs indépendants ont vainement combattu depuis plus d’un demi-siècle les absurdes directives qui ont incité toutes les populations de la Terre à manger toujours plus de glucides et toujours moins de lipides, avec comme résultat une épidémie mondiale de plus d’un milliard de personnes diabétiques ou pré-diabétiques, une obésité devenue hors de contrôle et une mortalité prématurée, sans parler des cancers et des maladies neurodégénératives directement en lien avec une alimentation riche en glucides et une résistance à l’insuline. Aujourd’hui c’est la toute petite minorité de chercheurs en nutrition indépendants qui voit ainsi sa thèse confirmée, tandis que la très grande majorité des «experts» officiels refusait de voir l’évidence: L’être humain n’est pas conçu pour, dans son régime alimentaire, – sans devoir en subir de préjudices – se gaver de 55 à 65% de glucides!

 

Une étude majeure, qui a duré dix ans, dans 18 pays, sur 135 000 personnes, tire même cette conclusion: plus l’on mange de glucides et plus on s’expose, statistiquement, à un risque de décès prématuré! C’est aussi simple que cela!

 

La perte de poids, les maladies neurodégénératives, les cancers, le diabète… Toutes ces pathologies ont en commun une alimentation occidentale trop riche en glucides. Alors, halte aux glucides!

 

En 1924 le prix Nobel Otto Heinrich Warburg publie sa célèbre hypothèse sur la formation de cellules cancéreuses et le lien avec le sucre qui vient les nourrir: c’est l’effet Warburg. Il n’avait pas, à cette époque, les moyens techniques de prouver son hypothèse, mais désormais on le sait: la cellule cancéreuse, défectueuse, devient un véritable aspirateur à glucose. Une cellule cancéreuse consomme vingt fois plus de glucose qu’une cellule saine.

 

Réduire drastiquement sa consommation de glucides quand on a un cancer, c’est tout simplement fermer le robinet du carburant qui l’alimente. Le sucre est un véritable tueur silencieux!

 

C’est la même chose pour le diabète de type II. Lorsque l’on consomme beaucoup de glucides pendant des décennies, l’on devient résistant à l’insuline. La quantité toujours croissante d’insuline épuise le pancréas. Le risque: une insuffisance pancréatique nécessitant une injection quotidienne d’insuline. Si l’on retire les glucides de son alimentation, les besoins d’insuline baissent, le pancréas redevient opérationnel et l’on cesse d’être diabétique. Voir, par exemple, à ce sujet, le livre du Dr Gabriel Cousens: «Soigner le diabète en 21 jours».

 

C’est la même chose pour l’arthrose et de nombreuses autres maladies, car, à chaque fois, tout ramène à un seul «coupable»: le sucre!

 

Une alimentation pauvre en glucides et riche en lipides est probablement la meilleure façon de s’alimenter, lorsque l’on a comme objectif de vivre centenaire et en bonne santé.

 

Une stratégie de guérison basée sur une alimentation cétogène rigoureuse, associée à des compléments alimentaires spécifiques, donne d’excellents résultats. Voir, en France, le livre et la pratique du Dr Laurent Schwartz.

 

L’alimentation cétogène contre le cancer est donc une piste thérapeutique sérieuse, à investiguer à fond.

 

La maladie d’Alzheimer est appelée diabète de type III dans les pays anglo-saxons. C’est tout dire! Elle est nourrie, elle aussi, par les glucides alimentaires, le glucose, le sucre… Dans une alimentation LCHF, la pénurie de glucose oblige le foie à produire des corps cétoniques comme source d’énergie alternative. L’on peut ainsi remplacer autour de 70 % du glucose nécessaire pour le cerveau par des corps cétoniques et ainsi faire reculer les symptômes de la maladie.

 

L’alimentation cétogène contre les maladies neuro-dégénératives, avec adjonction d’huile de coco est recommandée. L’alimentation LCHF offre la possibilité de la production d’un substrat énergétique de premier choix: le β-hydroxybutyrate ou BHB, un supercarburant vivement apprécié du cerveau.

 

De plus, aussi étonnant que cela puisse paraître, une alimentation cétogène peut produire des modifications de l’ADN. Les corps cétoniques, produits par le foie en l’absence de glucides dans l’alimentation, ont le pouvoir de modifier l’expression de plusieurs centaines de gènes.

 

Les glucides sont un carburant que la Nature offre normalement de façon très épisodique et en petites quantités. Les utiliser à haute dose tout au long de la vie, c’est comme rouler avec sa voiture en surrégime  durant des années, ça se termine forcément prématurément! C’est un comportement suicidaire!

 

À noter que la «diète méditerranéenne» va sensiblement dans le même sens; l’épigénétique fournit maintenant à cela une explication scientifique.

 

Comment passer d’une alimentation de type “occidental” (excellent pour s’occire soi-même!) riche en glucides à une alimentation basse en hydrates de carbone et forte en bonnes graisses?

 

La différence principale, ce sont les ingrédients qui composent la réserve de produits de base pour la confection des plats. Les farines de blé ou d’autres céréales glucidiques, le sucre, les pâtes, le riz, sont remplacés par de nouveaux et savoureux ingrédients tels que: poudre d’amande, de noisette, farine de coco, farine de lin. Les matières grasses retrouvent aussi une place de choix: huile de {noix de} coco, huiles de première pression à froid, crème fraîche entière, beurre. Les œufs, de ce point de vue, sont aussi excellents.

 

La cuisine LCHF peut tout aussi bien se composer d’ingrédients de base simplement juxtaposés dans son assiette ou bien, comme toute cuisine, être plus élaborée.

 

Après avoir adopté le régime LCHF, en général, une fois le poids stabilisé, les triglycérides descendent, le LDL baisse un peu, et le HDL monte.

 

Selon le Docteur de Michel Lorgeril c’est clairement un non-sens de croire que le cholestérol est la cause des maladies cardio-vasculaires.

Sur son site, il écrit:

“Jusqu’à récemment, avoir un «cholestérol haut» était présenté comme dangereux par quelques subtils propagandistes.

 

Tout dépend évidemment de ce que nous appelons un «cholestérol haut».

 

Par rapport à quoi?

 

Par rapport à une moyenne mesurée chez des bien-portants et supposée normale?

 

Certes non. En effet, par rapport à cette moyenne, la majorité des victimes d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral (AVC) ont un cholestérol normal ou bas.

 

En conséquence, et avec les années, on a diminué la «moyenne» supposée normale afin de faire rentrer de force la réalité dans les théories fumeuses du «cholestérol qui bouche les artères»…

 

C’est-à-dire faire en sorte que, de force, tous les infarctus et les AVC aient quand même un «cholestérol haut»…

(http://michel.delorgeril.info/themes/cholesterol/cholesterol-et-statines)

 

C’est, en fait, un cholestérol bas, avec un HDL bas, qui prédispose aux maladies cardio-vasculaires. S’il est important d’avoir une tension basse et un taux de vitamine D élevé, il est surtout important de rester sensible à l’insuline et, par conbséquent, de consommer peu de glucides. La triste réalité est qu’être diabétique est malheureusement ce qui expose le plus aux pathologies cardio-vasculaires.

 

Le cholestérol alimentaire, notamment celui des œufs, n’est absolument pas préjudiciable. Le foie est, du reste, le principal producteur de cholestérol. Le cerveau produit, lui aussi, son propre cholestérol. Le {bon} gras c’est bon pour la santé, et le cholestérol aussi!

Restriction: Il est déconseillé d’adopter le régime cétonique lorsque l’on souffre de calculs rénaux: la fabrication des corps cétoniques nécessite des reins en bonne santé, donc propres. Alors, que faire si les reins sont encrassés et que l’on aimerait quand même faire le régime cétogène? Tout simplement, avant de commencer le régime LCHF, faire le nettoyage des reins à l’aide du programme de dépuration rénale Dr Clark. Plus d’information su cette cure sur cette page.

 

Que mange-t-on avec un régime cétogène?

«Le régime cétogène, c’est beaucoup de lipides, juste ce qu’il faut de protéines et très peu de glucides, explique la diététicienne. Chaque personne est différente, mais en adoptant la règle des 3/1 (3 grammes de lipides pour 1 gramme de non-lipides), on arrive généralement à entrer en cétose.» Traduction: c’est la fête du gras!

Beurre, fromage, crème fraîche, charcuteries, oléagineux, huiles végétales, graisse de canard, yaourts, poissons gras, avocat…: tous sont autorisés. «On évite cependant les graisses cuites, on limite les produits laitiers à 2 par jour, on veille à assurer un bon ratio oméga 3/oméga 6 avec des poissons gras, de l’huile de colza ou de lin, des graines de lin, et un bon apport en oméga 9 avec de l’huile d’olive», précise la spécialiste. La priorité est également donnée aux graisses contenant des triglycérides à chaînes moyennes (TCM) qui favorisent le passage à l’état de cétose. La championne en la matière: l’huile de coco. Côté protéines, «on est dans un régime normoprotéiné, avec un apport de 0,8 g à 1 g/kilo de poids». C’est en revanche du côté des glucides que l’on fait le grand ménage, car un apport glucidique très faible est la condition sine qua non pour entrer en cétose. On oublie les fruits, à l’exception des baies rouges (50 g par jour max), on fait une croix sur les céréales et féculents et l’on privilégie les légumes pauvres en glucides: salade, champignons, chou-fleur, chou chinois, céleri-branche, endive.” (Source)

“En pratique, l’alimentation cétogène fait la part aux graisses sous toutes ses formes: huiles végétales riches en oméga-3 (cameline, colza…), huile de coco (qui booste la production de corps cétoniques), graines et fruits oléagineux (graines de chia, de lin, amandes, noix…), petits poissons gras (sardines, maquereaux…), avocat, œufs, graisses animales bien choisies… Sans oublier les légumes verts, les volailles, et quelques fruits peu sucrés comme les fruits rouges ou la noix de coco. Attention cependant à ne pas consommer trop de viandes, surtout de viande rouge, en raison de son effet acidifiant. Quant aux produits laitiers (beurre, fromage, yaourts…), prudence ! Si l’alimentation cétogène «classique» leur accorde une place importante, il faut s’en méfier, en raison de leur action pro-inflammatoire. Mais bonne nouvelle: il est possible de suivre une alimentation cétogène et hypotoxique, c’est-à-dire sans produits laitiers.

 

Exit en revanche les glucides sous toutes leurs formes: pain, pâtes, céréales, légumineuses, fruits, produits sucrés… Tous ces produits tiennent généralement une place importante dans notre alimentation moderne. C’est pourquoi le régime cétogène peut paraître difficile à suivre, au moins dans un premier temps, car il remet en question de nombreuses habitudes.”  (Source)

Bon appétit!

 

Pour aller plus loin:

Manger gras pour perdre du poids: Le credo du régime cétogène (avec journée type):

https://www.topsante.com/minceur/regime-cetogene-611179

Les bienfaits du régime cétogène:

http://www.psychologies.com/Nutrition/Equilibre/Regimes/Articles-et-Dossiers/Plus-de-gras-moins-de-sucre-les-bienfaits-du-regime-cetogene/5Maitriser-son-poids

Bilan de 18 mois de diète cétogène:

http://www.thierrysouccar.com/blog/bilan-de-18-mois-de-diete-cetogene

Tout savoir sur l’alimentation cétogène:

https://www.bienetre-et-sante.fr/savoir-lalimentation-cetogene

Le guide complet du régime cétogène:

https://vivre-paleo.fr/guide-complet-regime-cetogene

Le régime cétogène contre le cancer:

https://www.lanutrition.fr/bien-dans-son-assiette/les-regimes-sante/le-regime-cetogene/qle-regime-cetogene-est-encore-trop-peu-connu-des-malades-du-cancerq

Céto-cuisine:

http://www.thierrysouccar.com/sites/thierrysouccar.com/files/2015/08/ceto_cuisine.pdf

 


[1] «LCHF» est l’abréviation de «low carb high fat», ou alimentation faible en glucides et forte en protéines.