A la découverte des Fruits Séchés & Lyophilisés

Les fruits séchés, les fruits lyophilisés

 

Abricots secs

Les fruits séchés

Pourquoi donc consommer des fruits secs?

Certes parce que c’est très bon! 

Mais aussi parce que:

Les fruits séchés sont disponibles toute l’année, pour la bonne raison qu’ils peuvent se conserver environ un an dans un endroit sec et à l’abri de la lumière.

 

Les vitamines et autres éléments vivants au top de leur forme.

L’énorme avantage des fruits secs est qu’ils peuvent être cueillis à maturité!

En effet, pour eux, contrairement aux fruits aqueux, il n’y a pas la course contre la montre pour arriver dans l’assiette du consommateur sans être trop mûrs, dégradés, voire pourris. Il n’y a donc pas l’obligation de les cueillir encore pas assez mûrs (dans le meilleur des cas), encore moins complètement “verts” (la règle générale).

Un fruit cueilli avant maturité a déjà, en moyenne, 70% de vitamines en moins par rapport à un fruit cueilli bien mûr! Et ce n’est pas tout puisque, suivant le temps qu’il va mettre avant d’arriver sur les papilles du consommateur, il va encore en perdre. Autant dire que les beaux fruits en rayon, que ce soit ceux du marché ou du supermarché, ne sont plus que les fantômes de ce qu’il seraient s’ils étaient cueillis mûrs et mangés rapidement. C’est pourquoi “l’alimentation locale” est à privilégier autant que possible.

Il vaut souvent même mieux manger frais et non-bio que bio mais défraîchi.

Pour avoir du vraiment frais vraiment bio, il vous suffit d’avoir chez vous un verger bio poussant sur une terre saine. Ou alors… de consommer des fruits secs!

Va pour une dose, mais pas jusqu’à six doses!

En matière de consommation de fruits aqueux frais, il y a deux choses fondamentales à considérer. Malgré tout ce que l’on entend sur le sujet (manger 5 fruits et légumes par jour; le jus d’orange au petit déjeuner, surtout l’hiver; privilégier les fruits en fin de repas), leur consommation est loin d’être bonne tout le temps et pour tout le monde.

 

Première chose:

Les fruits aqueux contiennent une importante quantité d’acides, qui doivent être oxydés par le corps pour maintenir stable le ph sanguin (lequel est légèrement alcalin, environ 7,4). Or, les capacités d’oxydation des fruits sont très différentes, suivant les individus, et suivant la saison. L’on peut ainsi très vite se retrouver en sérieuse acidose (!).

En général, les gens plutôt “charpentés”, “costauds”, qui résistent bien au froid (vous savez, ceux qui vont acheter leur baguette en tee-shirt en plein hiver), ont une capacité nettement plus grande d’oxydation des acides que les gens plutôt minces et frileux (on n’est pas forcément frileux parce qu’on est mince, surtout si l’on est habitué au froid ou si on a une régulière activité physique; mais c’est quand même la règle générale). Ces derniers, même avec une faible consommation de fruits, vont avoir beaucoup de mal à oxyder ces acides. Il en résulte que, pour les neutraliser, l’organisme va être contraint de puiser dans ses bases minérales. Et la déminéralisation commence, avec son cortège de conséquences pathologiques.

Rien de mieux pour ruiner la santé d’un individu plutôt mince et frileux que de lui donner à manger des fruits l’hiver (sauf cuits bien sûr. Rien de tel qu’une bonne compote chaude!). Un peu l’été, mais pas plus.

Rappelons que notre capacité de résistance, en général, et notamment au froid, s’est nettement dégradée depuis un siècle (Avant les années 50, notamment dans le nord de la France, les hivers étaient rudes, les rivières se couvraient d’une glace de 20 à 30 cm d’épaisseur; et il n’était pas du tout exceptionnel de voir des individus faire des trous distants de plusieurs mètres, de les voir rentrer par un de ces trous, nager sous la glace et sortir par l’autre trou. Eux pouvaient se permettre de manger un peu de fruits l’hiver, et tant qu’ils voulaient l’été).

Or, avec les fruits séchés, il n’y pas ce problème!

En effet, ils ont perdu leurs acides.

Ils sont donc, pour la plupart d’entre nous, la voie royale vers le retour à une consommation fruitalienne sans danger, et même hautement bénéfique, même l’hiver!

Précisons que ce qui est dit ici est valable pour les fruits aqueux (pommes, pèches, fraises, etc), mais pas pour les fruits amylacés (contenant de l’amidon), que sont la banane et la châtaigne; ni pour les fruits oléagineux (contenant de l’huile), comme les amandes, noix, noisettes, pistaches, sésame, etc. Qui que vous soyez, vous pouvez manger ceux-là toute l’année, sans restriction.

 

Deuxième chose:

Il faut toujours manger les fruits avec l’estomac vide. Pourquoi?

La raison en est que les fruits, normalement, ne sont pas digérés dans l’estomac mais dans l’intestin grêle.

Les fruits transitent rapidement par l’estomac, puis passent dans l’intestin, où ils libèrent leurs sucres. Mais s’il y a de la viande, des pommes de terre ou de l’amidon dans l’estomac, les fruits sont piégés, et ils commencent à fermenter

Le fruit met très peu de temps à se digérer, et quand on termine son repas du midi ou du soir, ou même son petit déjeuner, les aliments alors ingurgités, vont bloquer la digestion du fruit.

Donc le fruit va en quelque sorte devoir “faire la queue” dans le tuyau de l’intestin, car il sera donc bloqué par les aliments mangés à midi!

Et le fruit étant impatient (vu sa rapide digestion) va commencer à détruire ses enzymes, et, par la même occasion, ses vitamines.

Ensuite, étant donné qu’il va être exposé à la chaleur ambiante de l’intestin, le fruit va se métamorphoser, et commencer à fermenter, créant toutes sortes de désagréments (engendrant notamment les maladies orl chez les enfants), comme la modification du fructose en alcool.

Voilà pourquoi certaines personnes n’ayant jamais bu une seule goutte d’alcool, peuvent souffrir d’une cirrhose du foie!

Par ailleurs, c’est aussi l’explication du pourquoi certaines personnes ne digèrent pas les fruits à la fin du repas, souffrent de ballonnements et ont des sortes de “coliques”.

Et c’est, par contre, ici, la même choses pour les fruits secs: tous les fruits (et, en particulier, le melon) doivent se consommer seuls, jamais avec d’autres aliments!

L’on peut, toutefois, manger plusieurs fruits en même temps, mais à condition qu’ils soient de la même famille (aqueux, amylacés). Et même encore plus restreint pour les amylacés: pour une bonne digestion, il ne faut pas mélanger banane et châtaigne, qui seront toujours pris seuls, sans aucun autre aliment.

Les fruits oléagineux, par contre; peuvent se consommer au repas… ouf! 

Si vous êtes habitué à manger des fruits aux repas et s’il vous est difficile de vous en passer, à ce moment là, prenez-les en début de repas, en essayant d’attendre ensuite au moins cinq à dix minutes pour passer à la suite.

 

Sans traitements, c’est bio-coup mieux!

En toute logique, il est préférable de consommer des fruits secs bio, exempts de traitements chimiques, notamment au soufre, censés conserver plus longtemps.

Le seul avantage des fruits secs non-bio (notamment ceux qui sont traités au “smart-fresh”!) est qu’ils peuvent se conserver pendant des années. L’on peut se demander, hormis si l’on a besoin de tenir un long siège, la réelle utilité…

Les arbres fruitiers cultivés selon le cahier des charges bio demandent un suivi important, qui, naturellement, exclut les produits chimiques. Ils sont transformés dès leur récolte (très important, car, comme pour un légume, dès qu’un fruit est cueilli, il commence à perdre ses éléments vivants), qui se fait manuellement dans 95% des cas.

Le séchage se fait au soleil ou au feu de bois à basse température (ce qui leur permet de conserver tous leurs éléments nutritifs), et non dans des fours/déshydrateurs, qui, même dans le meilleur des cas (chauffés à moins de 60°), leur en fait perdre une partie.

Effet remarquable: Séchés au soleil et avec précaution, leur teneur en magnésium serait ainsi augmentée, même s’il entraîne une perte important en vitamine C (sauf pour la banane séchée) – ce qui est toutefois le cas pour tous les fruits, la vitamine C étant très volatile -, il augmente la teneur en vitamines B1, B2, B6, en niacine en même en vitamine E.

Ils sont ensuite stockés à basse température, passés au gaz carbonique ou à la surgélation flash afin de garantir un produit sain (en bio, seuls le gazage au CO2 ou la surgélation flash à -20° pendant quelques secondes sont autorisées dans le but d’éliminer les insectes), puis emballés.

D’autre part, outre leur facilité de consommation, et le formidable réservoir que constituent les fruits secs en vitamines, minéraux, oligo-éléments, enzymes, etc… la concentration en fibres plus importante que dans le fruit frais favorise l’élimination des acides biliaires et du cholestérol, et un meilleur transit intestinal.

Que demande le peuple? 🙂

Ainsi les fruits frais séchés (de même que les fruits secs oléagineux) issus de l’agriculture biologique ont été cultivés sans utilisation de désherbants, antiparasites, fertilisants chimiques artificiels (ils sont donc déjà, à la base, sans même parler du traitement, nettement plus riches en éléments vitaux que les fruits non-bio), dont les fruits de l’agro-industrie sont particulièrement infestés (+ de 700 produits chimiques dans une pomme! Le fameux proverbe anglais “an apple every day keeps the docteur away”, c’est à dire “une pomme par jour garde le docteur éloigné” est depuis longtemps caduc. Bien au contraire, une pomme non-bio par jour, et vous avez toutes les chances d’avoir de sérieux ennuis à l’avenir) et sans avoir recours à des organismes génétiquement modifiés.

D’ailleurs, profitons-en pour citer, dans l’ordre, les fruits les plus contaminés chimiquement:

Les grandes gagnantes sont les pommes, puis les pêches, les fraises, les nectarines, le raisin, les myrtilles. Ah!, une bonne cure de ces fruits en été, achetés sur le marché (chimique) de la plage … le meilleur moyen pour donner un grand coup de massue à votre système immunitaire pour attaquer la rentrée!

 

Du transport … mais pas trop.

Si certains (les raisins, les pruneaux) sont préparés en France ou dans les pays voisins, les fruits exotiques (les baies de goji, les ananas, les papayes, mangues, coco) proviennent souvent de pays lointains (depuis quelques années l’on peut aussi trouver du goji français). Si vous êtes particulièrement sensible à la “consommation locale” – souhaitant éviter l’hérésie des transports alimentaires longues distances généralisés – pensez que votre consommation de fruits secs sera, en volume, nettement moins importante que celle des fruits aqueux. D’autant plus que ces fruits ne souffrent pas du transport, il n’y a donc pas ou très peu de pertes. L’impact écologique du transport reste donc relativement faible.

 

Fraises séchées

 

Les fruits lyophilisés

La lyophilisation, ou séchage à froid, est un procédé qui, par surgélation, permet de retirer l’eau contenue dans un aliment ou un produit afin de le rendre stable à la température ambiante et ainsi faciliter sa conservation. La lyophilisation utilise un principe physique fort simple que l’on appelle la sublimation. La sublimation est le passage d’un élément de l’état solide à l’état gazeux directement sans passer par l’état liquide.

Les Indiens des Andes auraient été les premiers à utiliser un procédé semblable à celui qui est connu aujourd’hui. Ces Indiens produisaient plusieurs variétés de pommes de terre et ils les conservaient en les immergeant dans l’eau glacée puis en les laissant se déshydrater grâce à l’altitude et au soleil. Effectivement, à une altitude élevée, la pression partielle de la vapeur d’eau est très faible, car l’air est très sec et très froid. L’eau s’évapore donc à plus basse température qu’à une altitude normale. Le froid intense congèle donc les aliments en surface puis le soleil chaud provoque le séchage. Ils avaient donc une lyophilisation de surface. Ce serait, en quelque sorte, la méthode rudimentaire de la lyophilisation.

La surgélation est le mode de conservation idéal pour préserver les atouts gustatifs et nutritionnels des aliments. Et, contrairement aux autres modes de conservation, la surgélation n’ajoute rien (ni sel, ni conservateurs), et n’enlève rien (ni vitamines ni minéraux) aux aliments. Ainsi, c’est le plus souvent dans les légumes et les fruits surgelés que l’on retrouvera le plus de vitamines et de minéraux.

La conservation des éléments nutritifs est supérieur pour la lyophilisation par rapport au séchage … mais au séchage industriel; car, comme déjà vu, en bio, le séchage est beaucoup plus doux et conserve la quasi-totalité de ses éléments. Bref, en bio, séchage et lyophilisation se valent.

Mais là où les fruits lyophilisés s’avèrent charmants, ce sont pour leurs qualité gustatives! 🙂

En premier lieu, les parfums conservent, la plupart du temps, leur naturel et leur force. Un peu moins parfois, ou d’un goût légèrement différent (mais pas moins goûteux).

Les textures sont très agréables, parfois croquants (à la différence des fruits secs, plutôt mous), et, sans avoir la sensation de manger quelque chose de sec (comme pour les fruits secs!), l’on a vraiment l’impression d’un aliment frais.

Ce qui se retrouve aussi au goût: on a tout à fait la saveur du frais! D’autant que les goûts ont souvent gardé toute leur force. Certains activent tout de suite les papilles (comme la framboise, au goût très prononcé), d’autres (l’ananas, la fraise,…) révèlent leur saveur après avoir fondu en bouche quelques secondes.

Autre avantage: La lyophilisation n’empêche pas l’eau de reprendre sa place facilement dans la structure moléculaire de l’aliment: il se réhydrate donc très rapidement grâce à leur texture poreuse.

Vous pouvez donc les mettre à l’eau pour retrouver (presque! ) de beaux fruits “frais”, et varier les plaisirs.

Un autre petit avantage: Ils sont conservent environ deux ans, soit deux fois plus que les fruits secs.

Régalez-vous!

Les fruits séchés chez Vivre Naturel